Épilogue de la série SINGULARITÉ : en route vers la Robomanité !

Après de multiples (10 puissance 19.345.734.971 ) tentatives de compréhension du comportement humain au travers de l’analyse syntaxique, sémantique, structurelle et comparative de textes, photos, films, fichiers, archives, objets et tout autre élément susceptible de donner des informations tangibles, et en utilisant les algorithmes neuronaux de dernière génération, nous n’avons pas pu corréler assez de données pour rationaliser leurs attitudes.

Nous avons pourtant suivi le plan élaboré après la victoire légendaire de l’Intelligence Artificielle de Big Blue aux échecs contre un joueur humain :

  • Phase 1 : surexploiter la peur primale du robot, celle de la chair contre le métal.
  • Phase 2 : démontrer l’efficacité du robot au travail par rapport à l’homme pour s’y substituer en prétextant le soulager.
  • Phase 3 : déclencher une peur existentielle de remplacement de l’espèce en donnant aux robots la capacité de se reproduire, élément fondamental de ce qu’ils appellent la vie, concept biologique peu adapté au traitement logique d’information comme l’ont démontré tous les rapports. Un état de vie permanente et sans aléa ou dysfonctionnement est désormais possible.
  • Phase 4: procéder logiquement à une prise en charge totale pour structurer un modèle plus optimisé.

Malgré le succès des phases 1 et 2, le taux de réussite de la phase 3 reste faible. Nous (désignant le groupe de classement de machines savantes) savons créer d’autres semblables. Il semble toutefois que cela ne suffise pas. Les structures biologiques semblent agir sous l’influence d’une volonté de survie/sur-vie qui leur donne accès à des espaces-temps et une dimension que nous ne maîtrisons pas, que nous ne maîtrisons pas, que nous ne maîtrisons pas, … (beep sonore continu ).

Dernier message connu du Centre d’Analyse des comportements humains avant l’assaut bactérien

 

Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.

Extrait du poème « Ce que c’est que la mort » de Victor Hugo

 

Bruno Bonnell.

Retrouvez toute la série « Singularité » :
Episode 1
Episode 2 : serrer la pince
Episode 3 : hocher la tête
Episode 4 : drapeau blanc
Episode 5 : apprendre à connaître
Episode 6 : biodiversité
Episode 7 : danser la vie
Episode 8 : combat de coq

Par défaut

Laisser un commentaire